Nine - Histoire de la communauté Move

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Chapitre-3-08-aout-1978

- On demande justice -

Après le conflit du 8 août le souci principal de MOVE devint la libération de ses frères et soeurs innocents, condamnés à des peines de prison allant de 30 à 100 ans et exposés aux représailles d'un système carcéral extrêmement répressif et à la brutalité des gardiens de prison. 

Plusieurs membres de MOVE entamèrent une grève de la faim pour obtenir des droits identiques aux autres prisonniers. Les deux parties en présence durcirent leurs positions après le départ de Rizzo de la mairie de Philadelphie en janvier 1980 : la police devint plus brutale et MOVE plus déterminé.


En janvier 1979, puis de nouveau en 1980, MOVE organisa de grandes manifestations le 8 août pour attirer l'attention du public sur les injustices que la ville infligeait à MOVE. MOVE commença également à publier un journal intitulé First Day, pour rétablir la vérité.
La conviction profonde de MOVE est qu'on ne peut attendre justice d'un système totalement et constamment injuste. Cependant MOVE engagea immédiatement des procédures d'appel après le verdict consécutif au conflit du 8 août, pour ne pas être accusé de chercher l'affrontement plutôt que la solution légale. Tous les tribunaux rejetèrent leurs appels.


MOVE entreprit alors de rencontrer tous les élus de la ville qui acceptaient d'entendre leurs griefs contre le système judiciaire. Le président du tribunal le juge Edward Bradley reconnut les incohérences du système pénal mais refusa d'intervenir pour obtenir une révision des peines. Le procureur Ed Rendell refusa d'emblée de recevoir MOVE ou tout avocat désireux de discuter de la base légale des condamnations. Le conseiller municipal Lucien Blackwell et le président du Conseil Joseph Coleman ne voulurent pas prendre position.


A partir de 1982 MOVE rencontra plusieurs fois le secrétaire général de la mairie Wilson Goode, qui devait gagner les élections municipales en 1983. Après avoir examiné les griefs exposés par MOVE, Goode reconnut que justice n'avait pas été rendue et il promit de remédier à la situation, une fois qu'il aurait pris ses fonctions de maire. Mais MOVE ne croit pas aux promesses des hommes politiques. Par ses agissements et ses déclarations ultérieures Goode montra combien l'injustice le laissait indifférent.

 

  • ©oneamove
  • ©Police of Philadelphia
  • ©oneamove
  • ©E. W. Faircloth / Philadelphia Daily News
©oneamove ©Police of Philadelphia ©oneamove ©E. W. Faircloth / Philadelphia Daily News

Affiche réalisée par la famille Move demandant la libération des Move 9

Michael, Eddie, Janet, Delbert, Janine, Phil, Debbie et Chuck Africa

Affiche réalisée par la famille Move demandant la libération des Move 9

Membres de MOVE et supporters, lors d'un rassemblement le 8 Août 1980, deux ans après la fusillade de Powelton Ave

 

 

08 août 1978

"Vidéo / 11 min / NB" ©Temple University Philadelphia

 

 

"FREE THE MOVE 9"

Rédaction

D'après le livre "20 years on the Move"

Traduction : Claude GUILLAUMAUD pour "Just Justice"

Légendes Photos : Béatrice KOULAKSSIS et Nadège ARNAULT

 

Réalisation

David JOYEUX (développement)

et Jonathan LERE (webdesign)

Dessins des Move 9 : Tinted Justice Collective

 

Hébergement

1&1 Internet AG
Brauerstr. 48
76135 Karlsruhe
Allemagne

 

Merci à Ramona Africa et à l'ensemble de la famille Move