Nine - Histoire de la communauté Move

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Chapitre-3-08-aout-1978

- Des condamnations à des peines de 30 à 100 ans -

Le 8 mai 1980, après 67 jours de procès, le juge Malmed déclara Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil, et Chuck Africa coupables de meurtre au troisième degré, de conspiration, de coups et blessures et de nombreuses tentatives de meurtre. Chaque prévenu fut condamné à une peine allant de 30 à 100 ans. 

Quelques jours après le verdict, Malmed fut l'invité d'une émission de la radio locale. Le journaliste Mumia Abu-Jamal appela et posa au juge la question suivante: "Qui a tué James Ramp ?" Malmed répliqua "Je n'en ai pas la moindre idée", et il poursuivit en déclarant que puisque les membres de MOVE voulaient être jugés en tant que famille, il les avait condamnés en tant que famille. Trois autres adultes étaient dans la maison le 8 août, pourtant deux ne furent jamais condamnés alors que Consuewella Dotson, qui avait refusé de renier son allégeance à MOVE, fut jugée ultérieurement, lors d'un procès séparé, et se vit infliger une peine de prison de dix à vingt ans par le juge Levy Anderson -lequel ajouta 3 ans et demi pour outrage à la cour. Les neuf prévenus protestèrent contre une condamnation due uniquement à leur fidèle soutien à MOVE et non pas à une quelconque complicité dans la mort d'un policier.

 

La légalité de l'opération militaire de Rizzo reposait sur les 21 mandats d'arrêt signés la semaine précédent le 8 août. Le juge Dibona avait signé ces mandats parce que les membres de MOVE ne s'étaient pas présentés à l'audience du 2 août, celle où il déclara qu'ils avaient enfreint l'ultimatum de 90 jours pour l'évacuation des lieux. Le 31 janvier 1980, le juge Dibona mourut. Cependant, les mandats d'arrêt qu'il avait délivrés ne furent pas suspendus.

 

Seuls neuf membres de MOVE avaient été arrêtés le 8 août. Les douze autres mandats furent jugés légaux en dépit des irrégularités suivantes :
1. MOVE n'ait jamais accepté l'ultimatum de 90 jours.
2. Les affaires criminelles ne relevaient pas de la juridiction du juge Dibona.
3. Les termes de l'accord spécifiaient que Oscar Gaskin représenterait MOVE et que leur présence physique n'était pas requise aux audiences.
4. Le 8 août, tous les membres qui n'étaient pas en état d'arrestation avaient, de toute évidence, évacué les lieux.
5. Et finalement, depuis le 8 août, il n'y avait plus de maison.

 

Néanmoins, selon le procureur, les faits cités n'entachaient pas la procédure juridique d'irrégularité. Sur la base de mandats d'arrêt signés par un juge décédé, le cabinet d'Ed Rendell en délivra de nouveaux et la campagne lancée pour traquer et éliminer MOVE continua.

 

  • ©Prentice Cole / Philadelphia Daily News

Delbert et Chuck Africa, 8 mai 1980

 

 

08 août 1978

"Vidéo / 11 min / NB" ©Temple University Philadelphia

 

 

Rédaction

D'après le livre "20 years on the Move"

Traduction : Claude GUILLAUMAUD pour "Just Justice"

Légendes Photos : Béatrice KOULAKSSIS et Nadège ARNAULT

 

Réalisation

David JOYEUX (développement)

et Jonathan LERE (webdesign)

Dessins des Move 9 : Tinted Justice Collective

 

Hébergement

1&1 Internet AG
Brauerstr. 48
76135 Karlsruhe
Allemagne

 

Merci à Ramona Africa et à l'ensemble de la famille Move