Fondateur du mouvement, John Africa, reçoit l'accolade de Pam Africa (en blouse rayée) à la sortie du tribunal fédéral de Philadelphie le 22 juillet 1981, après qu'il ait été acquitté.
© Prentice Cole / Philadelphia Daily News
P.O. BOX 19709
Philadelphia
PA 19143
Chapitre 1
L'organisation MOVE fut créée à Philadelphie, au début des années 1970. Reconnaissables à leurs "dreadlocks", à leur nom patronymique "Africa", à leur choix de vivre en communauté et à leur dévouement total à la cause qu'ils défendent, les membres de MOVE vivent selon les principes du fondateur du groupe JOHN AFRICA.
Chapitre 2
Pendant les années 1970, Frank Rizzo contrôlait toute la vie politique locale à Philadelphie. Il avait commencé sa carrière comme simple policier, mais il franchit tous les échelons et devint finalement commissaire de police de la ville de Philadelphie de 1967 à 1971.
Chapitre 3
Le mardi 8 août, dès l’aube, des centaines de policiers en gilets pare-balles et casques anti-émeute encerclèrent la maison de la 33ème rue et ordonnèrent à MOVE de se rendre.
Chapitre 4
Mumia Abu-Jamal est l’un des journalistes qui fit les reportages les plus honnêtes sur MOVE. Il s’efforçait de comprendre les motivations du groupe. C’est également un journaliste hautement apprécié à Philadelphie où il fut élu président du chapitre local de l’Association des Journalistes Noirs.
Chapitre 5
Entre 6 et 7.30 heures, la police aspergea le quartier de gaz lacrymogènes et tira 10.000 coups de feu sur la maison sachant qu’il y avait des femmes et des enfants à l’intérieur.
Chapitre 6
Quand des membres de MOVE furent en mesure de bénéficier d’une liberté conditionnelle, le Bureau d’Application des Peines de Pennsylvanie publia une clause spéciale stipulant que ces derniers devaient s'engager à n’avoir plus aucun contact avec leur organisation.
Pendant l'arrêt des négociations de l'été 1977, des agents de l'agence fédérale ATF (alcool, tabac et armes) obtinrent de Donald Glassey, ancien membre de MOVE, qu'il co-opère et qu'il implique MOVE dans la fabrication d'explosifs et un trafic d'armes.
Dix mises en accusation avaient été prononcées le premier septembre 1977, mais seulement deux membres de MOVE furent nommément cités : Vincent et Alfonso Africa. Les agents fédéraux mirent plus de trois ans à les localiser. Pendant ce temps, Glassey était placé sous protection policière dans le cadre du programme fédéral de recherche de témoins.
Le 3 mai 1981, les agents fédéraux arrêtèrent neuf membres de MOVE à Rochester, New York. Vincent et Alfonso furent extradés vers Philadelphie, accusés de fabrication d'explosifs et de trafic d'armes. Mais le juge de l'état de New York, Andrew Celli, avertit les autorités de Pennsylvanie qu'il était sur le point de libérer les inculpés compte-tenu du caractère illégal des mandats.
Craignant de perdre à nouveau leurs "fugitifs", le cabinet du procureur Rendell fournit de nouveaux mandats d'amener signés, cette fois-ci, par le gouverneur Dick Thornburgh. Les neuf membres de MOVE furent conduits à Philadelphie. Pendant la procédure de mise en accusation de Sue, Carlos, Alberta, Dennis, Conrad, Raymond et Jerry Africa le juge refusa d'admettre l'illégalité des mandats d'amener. Dans le cas d'Alberta, le juge Kendall Shoyer ordonna qu'elle soit attachée au siège et bâillonnée pour l'empêcher d'invoquer l'illégalité de la procédure.
En juillet 1981, Vincent Africa, connu sous le nom de JOHN AFRICA, et Alfonso Africa assurèrent leur propre défense pendant un procès qui se déroula à la cour de justice fédérale de Philadelphie. L'affaire était intitulée "JOHN AFRICA versus LE SYSTEME". Indifférent aux mensonges et fausses informations des témoins de l'accusation, Vincent somnolait pendant les longues audiences où policiers, agents fédéraux, experts en explosifs et anciens membres de MOVE comparaissaient. Concluant sa défense par une plaidoirie sans passion, qui constitua sa seule contribution à la procédure légale, Vincent ne fit aucune allusion aux témoignages fournis par l'accusation. Il condamnait en bloc tout un système social et politique et il démontra comment les tribunaux servent les intérêts exclusifs des industriels qui s'enrichissent en polluant l'air, l'eau et en mettant sur le marché des aliments frelatés, détruisant ainsi tout ce qui est nécessaire à la Vie. Le gouvernement fut stupéfait quand le jury prononça l'acquittement de Vincent et d'Alfonso.
08 août 1978
"Vidéo / 11 min / NB" ©Temple University Philadelphia
D'après le livre "20 years on the Move"
Traduction : Claude GUILLAUMAUD pour "Just Justice"
Légendes Photos : Béatrice KOULAKSSIS et Nadège ARNAULT
David JOYEUX (développement)
et Jonathan LERE (webdesign)
Dessins des Move 9 : Tinted Justice Collective
1&1 Internet AG
Brauerstr. 48
76135 Karlsruhe
Allemagne
Merci à Ramona Africa et à l'ensemble de la famille Move