Leur maison étant la proie des flammes, les gens de MOVE tentèrent à plusieurs reprises de sortir mais ils se trouvèrent face à la police qui tira et tua des enfants et des adultes dans la ruelle derrière la maison.

Seule une adulte, Ramona Africa, et un enfant Birdy Africa, survécurent à l'incendie et furent mis en détention provisoire. Au total six adultes et cinq enfants trouvèrent la mort, y compris Rhonda Africa la mère de Birdy. Le maire Wilson Goode déclara par la suite avoir donné l'ordre de confier les enfants de MOVE à l'assistance publique quelques jours avant l'opération de police, en profitant d'un moment où ils étaient dehors pour les enlever à la famille. L'enquête révéla que le matin même du 13 mai, quand un véhicule identifié comme appartenant à MOVE et transportant des enfants voulut pénétrer dans Osage Avenue, la police retira les barricades et les laissa passer.

Le bombardement de Osage Avenue fit la une du journal du soir dans le monde entier. Le lendemain les médias mentionnaient qu'une fusillade avait éclaté dans la ruelle derrière la maison après que la bombe ait explosé, mais très vite l'information différa. A une conférence de presse le commissaire de police Gregore Sambor, qui se trouvait à proximité de la ruelle, confirma dans un premier temps que la police avait tiré, puis après s'être entretenu avec ses collaborateurs, rectifia son propos et dit que c'était faux.

Plusieurs mois plus tard, les enquêteurs interrogèrent tous les policiers concernés. Quand le tireur d'élite William Stewart dit que des policiers en place avait tiré à la mitrailleuse dans la ruelle aux alentours de 19.30, son avocat l'interrompit immédiatement et le prit à part. Plusieurs pompiers affirmèrent avoir entendu des coups de feu provenant d'armes automatiques ce soir-là. Dans les cendres de la maison de MOVE on ne retrouva qu'une carabine, deux fusils de chasse et deux revolvers.

Les pratiques de la police de Philadelphie étaient apparues au grand jour, rendant la tâche plus difficile à ses partenaires qui devaient maquiller le crime comme ils l'avaient fait le 8 août 1978 et en 1981 pour Mumia. Le médecin légiste et son équipe arrivèrent volontairement très en retard sur les lieux du drame, après qu'une grue ait enlevé une partie des décombres, empêchant tout relevé de la position des corps. Par la suite on "oublia" de réfrigérer les corps, et l'on fit des prélèvements de sang et de tissus si tardifs qu'il devenait impossible de déceler la cause exacte de la mort. Suite aux fautes professionnelles commises par le médecin légiste en service le 13 mai, ce dernier se vit retirer le droit d'exercer.