MOVE commença à assister aux réunions publiques de personnalités connues comme Jane Fonda, Dick Gregory, Alan Watts, Roy Wilkins, Julian Bond, Richie Havens, Walter Mondale, Buckminster Fuller, Maharishi Mahesh Yogi, Caesar Chavez, et Russel Means. 

Quand la salle avait la parole, MOVE mettait l'orateur au défi de répondre à ses questions. Beaucoup se prêtaient au jeu, certains étaient franchement hostiles, mais nul ne pouvait nier la sagesse des principes de JOHN AFRICA.
Pour dénoncer l'injustice, l'oppression et le mépris de la Vie, la stratégie de MOVE consistait à proférer des blasphèmes et à organiser des manifestations non-violentes devant les zoos et les magasins animaliers, lors de rassemblements politiques ou de forums; ils allaient aussi aux sièges des différents médias. En 1974, MOVE multiplia les actions publiques pour protester contre l'emprisonnement de la Vie.

C'est alors que MOVE commença à être la cible des médias et faire l'objet de reportages malveillants et inexacts qui décrivaient longuement le "look" très repérable de MOVE, le choix d'un vocabulaire délibérément blasphématoire et d'un comportement provocateur, mais qui passait sous silence la pertinence des analyses, les solutions que MOVE proposait aux problèmes de société ainsi que sa constante participation à l'amélioration de la vie des quartiers. Tous ceux qui ont rencontré des membres de MOVE reconnaissent qu'ils jouissent d'une parfaite condition physique et d'une excellente santé, tandis que la rumeur, perpétrée par les journaux, accréditait la thèse que les gens de MOVE étaient sales et porteurs de maladie. Quand MOVE dénonça publiquement le caractère diffamatoire des articles du journal de la communauté noire Philadelphia Tribune la campagne de diffamation prit fin et la direction du journal accepta de publier une colonne intitulée : "ON THE MOVE". Il fut décidé que des membres de MOVE écriraient des articles sous le contrôle de JOHN AFRICA. Cette rubrique dura environ un an; elle débuta en juin 1975.