Nine - Histoire de la communauté Move

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Chapitre-4-Mumia-Abu-Jamal

- Mumia Abu Jamal – Part 1 -

Mumia Abu-Jamal est l'un des journalistes qui fit les reportages les plus honnêtes sur MOVE. Il s'efforçait de comprendre les motivations du groupe. 

C'est également un journaliste hautement apprécié à Philadelphie où il fut élu président du chapitre local de l'Association des Journalistes Noirs. Mais ses reportages fidèles sur MOVE en 1978 et les procès qui en résultèrent furent vivement critiqués par les radios pour lesquelles il travaillait. Plutôt que de renoncer à son éthique de journaliste, il se mit à travailler free-lance et prit un second emploi : il devint chauffeur de taxi de nuit.

 

Le 9 décembre 1981, vers 4 heures du matin, Mumia roulait dans le centre ville de Philadelphie lorsqu'il rencontra par hasard William Cook, son propre frère, dont la voiture venait d'être interceptée par la police. Il est difficile de savoir ce qui arriva : les témoignages sont contradictoires, les preuves manquent, et ce fait divers fut l'objet d'une publicité bruyante et malveillante. Ce qui est sûr, c'est que quand les renforts de police arrivèrent sur les lieux, des coups de feu avaient été tirés, Mumia était sérieusement blessé et le policier Daniel Faulkner était mort. Lors de son arrestation puis de son transfert à l'hôpital, Mumia fut insulté et battu par la police. Son frère fut accusé d'attaque à main armée bien qu'un témoignage tardif indiqua que le policier l'avait violemment frappé à la tête avec une lampe électrique et que William était sérieusement blessé.


Accusé de meurtre avec préméditation, Mumia a toujours clamé son innocence. Comme l'avait fait MOVE auparavant, Mumia demanda à assurer sa défense, (c'est un droit constitutionnel). Le procès, très médiatisé, fut présidé par le juge Albert Sabo. Il refusa la requête de Mumia qui souhaitait être défendu par JOHN AFRICA. Pendant la sélection des jurés, Mumia usa de ses talents de journaliste lors des interviews des candidats.

 

Conscient que le charisme et l'éloquence de Mumia impressionnaient les éventuels jurés, Sabo interdit à Mumia d'assurer sa propre défense et requit les services d'Anthony Jackson, avocat commis d'office. Mumia décida de ne pas être complice d'une procédure truquée et refusa désormais de témoigner et de fournir sa version des faits.


Certains témoins certifient avoir vu un homme quitter le lieu du crime en courant mais il ne fut jamais identifié par la police. D'autres donnèrent une description d'un meurtrier qui ne ressemble pas du tout à Mumia. Le procès devint véritablement politique quand le procureur Joseph McGill déclara que Mumia devait être condamné à mort à cause d'une déclaration qu'il avait faite douze ans auparavant quand il était porte parole des Panthères Noires. Douze jurés noirs furent exclus du jury, seuls deux noirs furent retenus. Ce jury, ainsi choisi, prononça un verdict de culpabilité et demanda la peine de mort.

 

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Mumia, jeune responsable de l'information des Black Panthers à Philadelphie

Mumia Abu Jamal prenant la parole dans une église de Philadelphie

Mumia Abu Jamal, Journaliste

Mumia pendant le procès des Move 9 (cliquer sur la photo pour zoomer)

Mumia Abu Jamal et son fils, Jamal

Mumia, Long Distance Revolutionary

 

 

Rédaction

D'après le livre "20 years on the Move"

Traduction : Claude GUILLAUMAUD pour "Just Justice"

Légendes Photos : Béatrice KOULAKSSIS et Nadège ARNAULT

 

Réalisation

David JOYEUX (développement)

et Jonathan LERE (webdesign)

Dessins des Move 9 : Tinted Justice Collective

 

Hébergement

1&1 Internet AG
Brauerstr. 48
76135 Karlsruhe
Allemagne

 

Merci à Ramona Africa et à l'ensemble de la famille Move