Pendant des années la Pennsylvanie a rempli les prisons plus rapidement quelle n'a pu les construire, ce qui confirme l'analyse de JOHN AFRICA. 

Depuis les années 1990, la construction de prisons est devenue la ressource économique la plus importante du pays. Le gouvernement américain maintient son image de "pays libre", en niant l'existence de prisonniers politiques aux Etats-Unis, en dépit du maintien en détention de nombreuses Panthères noires, de responsables du Mouvement Indien, de dirigeants de communautés Porto-Ricaines, et autres militants politiques emprisonnés pour clause de conscience ou leur appartenance à des associations. Afin de briser la résistance de ces détenus, auxquels on n'accorde pas le statut de prisonniers politiques on les soumet régulièrement à des tortures et des pressions psychologiques insoutenables.

Dans des prisons, situées dans les régions les plus isolées de Pennsylvanie, des membres de MOVE ont subi des brutalités physiques et psychologiques. Delbert, Carlos and Chuck Africa sont restés à l'isolement pendant plus de six ans pour avoir gardé les cheveux longs, conformément à l'éthique de MOVE. Janet, Janine, Merle, Debbie, Consuewella, Sue et Alberta Africa qui refusent les prélèvements sanguins, contradictoires avec les règles de MOVE, furent gardées à l'isolement pendant des périodes allant jusqu'à trois ans. Des gardiens de prisons sadiques se sont fait un plaisir d'annoncer à Delbert, Sue, Phil, Janine et Consuewella Africa que leurs enfants avaient été tués lors de l'attaque de la police le 13 mai 1985.

La famille MOVE reste en contact permanent grâce au courrier, aux coups de téléphone et aux visites dans la mesure des autorisations accordées par le régime pénitencier. Ceci absorbe l'essentiel du temps et de l'argent de MOVE dans la mesure où les prisonniers doivent appeler en PCV et que toutes les prisons sont à une journée de route de Philadelphie.