Ceux qui n'étaient que des enfants en 1978 sont maintenant parents et les fondateurs de MOVE sont aujourd'hui grand-parents. 

La disparition annoncée de MOVE après le massacre du 13 mai 1985 n'a pas eu lieu. La communauté a su renaître de ses cendres pour devenir un groupe actif et vigilant. Vingt-cinq ans après sa création à Philadelphie, MOVE a des contacts dans le monde entier et un programme chargé d'engagements publics. Ramona Africa a été conviée à participer à des forums dans des institutions aussi prestigieuses que l'université de Harvard, confirmant ainsi les propos prémonitoires de JOHN AFRICA.

Pour répondre à un besoin d'information grandissant sur l'organisation Sue, Ramona et Carlos Africa ont effectué une tournée de conférences internationales en février 1996, avec des interventions à Londres, Amsterdam, Bruxelles et bien d'autres villes. Tout le temps et l'énergie de MOVE sont consacrés à ces activités et au combat pour libérer Mumia Abu-Jamal. MOVE travaille également maintenant avec les autres collectifs de soutien aux prisonniers politiques américains entre autre ceux de Leonard Peltier, Linda Evans, Mutulu Shakur, Geronimo Ji Jaga, Marilyn Buck, Sundiata Acoli, pour n'en citer que quelques uns.

La propagande gouvernementale qui présente, à tort, les membres de MOVE comme des terroristes a suscité la crainte de nouveaux affrontements. Cependant, si l'on analyse avec précision les conflits passés, on s'aperçoit que la violence a toujours été le fait de la police, des shérifs ou des édiles locaux. Quel que soit l'enjeu du conflit MOVE a toujours commencé par informer et faire appel à l'opinion publique au moyen de rallys, de manifestations, de courrier, d'interviews, etc....

Ce n'est que lorsque l'opposition a recours à des méthodes plus violentes que MOVE fait de même. Quelles soient les armes utilisées pour les attaquer, coups de poings, matraques, revolvers, bombes, gaz lacrymogènes, magnétophones, caméras, fax ou ordinateurs, MOVE saura toujours se défendre grâce à la stratégie enseignée par JOHN AFRICA.